Vierge
de Tihkvin
(détail) | Joséphine
Puget est un artiste
peintre d'icônes installé
en Languedoc,
dans le sud
de la
France. Depuis 30 ans, elle étudie la technique de l'écriture de l'iconographie byzantine et orthodoxe. Ses icônes contemporaines sur bois sont dorées à la feuille en respectant la tradition orthodoxe. Visitez
les icônes
de l'iconographe | Vierge de Vladimir
(détail) |
Une icône, du grec εικόνα (eikona « petite image »), est une peinture religieuse, généralement peinte sur un panneau de bois, de style byzantin, grec ou russe et représentant des personnages et des scènes bibliques. Ses dimensions peuvent atteindre plusieurs mètres.
L'iconographie est un art sacré et
l'iconographe
doit se préparer à écrire son
icône dans le jeûne
et la prière.
Une icône
n'est pas peinte mais écrite.
L'iconographie traditionnelle orientale utilise une technique très stricte et particulière pour l'écriture et la lecture d'une icône, car, dans la confession orthodoxe du christianisme, les images sont sacrées et l'esprit du personnage représenté se trouve dans la peinture. C'est pour cela que de nombreux fidèles embrassent les icônes.
La légendre nous
rapporte que Saint Luc
serait le premier peintre
de la Sainte
Vierge Marie.
Le chemin fut long avant de voir apparaître les icônes telles que nous les connaissons aujourd'hui. Les premières peintures subirent de nombreuses influences dues aux diverses cultures, complexités politiques et historiques. Les premières peintures qui nous sont parvenues sont celles des Catacombes de Rome (Catacombes de Domitille et de Priscille), datant du IIIe siècle. Ces portraits du Christ et de la Vierge ne sont pas encore vénérés car ils ne sont que symboliques à l'époque. Il faut attendre les premiers Conciles pour que l'église commence à élaborer les dimensions du mystère de l'Incarnation.
Catacombes de Domitille à Rome | Catacombes de Priscille à Rome |
Ce n'est qu'à partir du IVe siècle et de l'avènement de Constantin que les icônes ne seront plus de simples peintures mais le lien entre l'humain et le divin et prendront toute leur dimention spirituelle.
La technique de la peinture de l'icône n'a pas évoluée depuis des siècles. Le Christ et la Vierge sont représentés suivant les canons de l'église.
Il fallut attendre le XIVe siècle avec Andreï Rublev pour que le nom de certains iconographes soit connu. Il a été l'élève d'un peintre d'icône tout aussi célèbre qui venait de Crète, Théophane le Grec.
La première mention d'Andrei Roublev date de 1405 lorsqu'il décora de fresques et d'icônes l'iconostase de la Cathédrale de l'Annonciation du Kremlin à Moscou.
Puis en 1408, avec la
collaboration de Daniil
Chyorny, il exécuta la décoration de
la Cathédrale
de l'Assomption à Vladimir ainsi que la Laure de la
Trinité-Saint-Serge à Sergiev Possad. C'est
un ensemble monastique orthodoxe dont la principale église,
la
cathédrale de l'Assomption, appelée
également Dormition, habrite la tombe de Boris Godounov. Cathédrale
de l'Assomption à Vladimir |
Le martyr Zosima | La Laure de la Trinité-Saint-Serge à Sergiev Possad Cathédrale de l'Assomption de Valdimir |
Parmi les icônes les plus célèbres d'Andrei Rublev que l'on peut admirer à la Galerie Tretyakov de Moscou Le Christ en Majesté datant de 1408, Le Christ Pantocrator exécuté vers 1410 et la très vénérée icône de la Trinité qui a été peinte vers 1420.
Le Christ en Majesté | Le Christ Pantocrator | L'Icône de la Trinité |
Parmi les plus illustres monastères orthodoxes, le Mont Athos, en Grèce, est celui qui vit naître l'iconographie byzantine. Tout proche, Les Méteores possèdent des fresques de Theophane le Crétois.
En Egypte, le monastère Sainte
Catherine du Mont
Sinaï habrite des trésors
dans sa
bibliothèque et une des plus grande collection
d'icônes.
Le Musée de la basilique Sainte
Sophie de Constantinople
est riche en mosaïques et fresques du Ve siècle.