Les premières représentations iconographiques chrétiennes furent celles du Christ. Les types de représentation les plus courantes de l'image du Sauveur dans l'iconographie byzantine traditionnelle :
Le Christ EmmanuelLe
Christ Emmanuel
est
représenté à l'âge
adolescent. Un Christ Enfant à
l'aspect adulte, conscient de son rôle de Sauveur. | La Sainte FaceLa
Sainte Face
ou Image non faite par la
main de l'homme (achéïropïoète). |
Le Mandilion ou MandylionImage non faite par la main de l'homme (achéïropïoète).En Russie, le Mandilion n'est connu que depuis la seconde moitié du XVIIe siècle et provient de l'iconographie chrétienne catholique, " le voile de Véronique ". La vénération du voile de Véronique commence à Rome dès le XIIe siècle. |
Le
Christ Pantokrator | Le Christ Pantocrator ou PantokratorVient du grec : ΠαντοκράτοροςCela veut dire Maître du Monde, tout-puissant ou souverain des souverains. Ce terme fut à l’origine appliqué à Dieu. Par la suite, on l’appliqua au Christ, le seigneur qui tient le monde dans l’être et qui donne à la vie son sens profond. Des représentations du Christ Pantocrator sont apparues dès le VIe siècle, bien qu’un grand nombre d’entre elles aient été détruites par les iconoclastes. Le Christ Pantocrator est normalement représenté un évangile dans la main gauche et la main droite levée pour bénir. Cette représentation du Christ est plus courante dans l’Église d’Orient. |
Il s'agit d'une représentation eschatologique, le Christ étant alors considéré comme le juge du jugement dernier.
Le Christ tient en main le livre des Evangiles, et esquisse un geste de bénédiction de la main droite. Deux doigts sont presque tendus pour symboliser la double nature, humaine et divine, du Christ et trois autres se rejoignent presque pour figurer la Trinité. Il arrive que sur certaines icônes, le pouce se joigne à l'auriculaire et l'annulaire pour symboliser la Trinité, tandis que les majeur et l'index sont presque droits pour exprimer les deux natures en Jésus.
Souvent, les doigts sont placés de manière à former les quatre lettres grecques (ICXC) : L'index est droit pour le I, le majeur es courbé pour le C, l'annulaire se croise avec le pouce pour le X, et l'auriculaire est courbé pour le C.
Le modèle ne prendra de l'importance qu'à partir du XIe siècle essentiellement dans l'art byzantin.
Le Christ en MajestéL'icône du Christ en Majesté est présenté de face, assis en gloire sur un trône.La main gauche soutient l’univers sur ses genoux, la main droite ne bénit pas, mais crée : elle tient un compas, instrument de mesure, avec lequel il mesure le monde. On distingue encore bien le globe représentant l’univers, un premier cercle verdâtre, disons le ciel pour simplifier, les eaux en bleu qui entourent le monde, la terre comme une boule marron non encore formée. Des anges sont présents dans l’univers et assistent à cette formation. |
Les
premiers portraits peints de la Vierge
Marie sont attribués
à l'évangéliste Saint Luc
qui passait pour
être son portraitiste attitré. Une dizaine
d'icônes
de la Mère de
Dieu lui est actuellement reconnue,
essentiellement des vierges du type Hodiguitria. D'après la
légende, la vierge aurait béni ces
icônes. La Vierge Marie est vénérée par les confessions catholiques et orthodoxes, deux des trois confessions chrétiennes. Dans l'iconographie chrétienne, des canons stricts furent établis au cours du premier Concile de l'Eglise qui s'appliquèrent à toutes les formes de l'art sacré. |
C'est
essentiellement l'Eglise d'Orient qui utilise ces prototypes
pour réaliser les icônes de la Mère de
Dieu. Les
noms des représentations de la Vierge dans l'iconographie
byzantine sont généralement associées
au
qualificatif de sa posture.
Le troisième Concile d'Ephèse en 431 la proclama Théotokos (Mère de Dieu), ce qui signifie que la Vierge donné naissance à Dieu et non à un homme devenu Dieu.
On peut noter quatre grands types codifiés d'après les canons de l'église. La Vierge Orante, la Vierge Kyriotissa ou en Majesté, La Vierge Eléousa ou de tendresse et de miséricorde et la Vierge Hodigitria, celle qui montre le chemin. Chaque modèle a donné de nombreuses variantes. Dans le Calendrier Orthodoxe Russe on peut dénombrer environ 260 prototypes d'icônes de la Vierge Marie et compter plus de 860 modèles dérivés. Généralement, c'est le lieu où se produisit le miracle ou la ville d'où provint l'image peinte qui donne le nom de l'icône. |
Voici les principaux types :
La Vierge Kyriotissa - La Vierge en MajestéLes premières représentations de la Vierge Marie en Majesté ou Kyriotissa se trouvent dans la catacombes de Priscilla et de Sainte Anne ainsi que sur le couvercle d'un sarcophage des catacombes de Domitille à Rome.Une des plus anciennes icônes de la Kyriotissa parvenue jusqu'à nous est celle du Mont Sinaï, en Egypte et date du VIe siècle. Saint Georges et Saint Théodore l'entourent ainsi que deux anges. L'image type dépeint la vierge assise sur un trône recouvert d'un coussin en regardant droit devant elle. Le Christ Emmanuel, sur ses genoux, tient le rouleau des Ecritures dans sa main gauche. |
Dans les représentations antérieures, il tient la Bible dans sa main gauche. Plus tard, les Saintes Ecritures seront remplacées par le Globe du monde, iconographie essentiellement utilisée en Occident. L'Enfant lève la main droite en signe de bénédiction, pouce, index et majeur tendus, annulaire et auriculaire repliés.
La Vierge HodigitriaHodigitria ou Odigitria (du grec Odos)Celle qui montre le Chemin, Celle qui montre celui qui est la Voie. Vierge Directrice. Marie est représentée de face, regardant droit devant elle, portant l'Enfant sur bras gauche en le maintenant contre elle avec la main, et, de l'autre main, elle désigne son fils comme étant la voie à suivre. Le Christ fait un geste de bénédiction de sa main droite. |
Christ Enfant tient dans sa main gauche un rouleau sur lequel sont écrits les rextes de l'Ancien Testament qui annoncent sa venue par les prophètes.
Ce type de représentation, directement inspiré de la première icône de la Vierge Marie peinte par Saint Luc, occupe une place primordiale dans l'iconographie.
Des variantes du prototype Hodiguitria ont
servi à écrire les
icônes de la Vierge
de Smolensk, de la Vierge
de Kazan, de la Vierge
de Tikhvin, de la Vierge
de Jérusalem et la fameuse vierge noire de Czestochowa, entre
autres. C'est l'écriture de la Vierge la plus
utilisée en Occident.
Sous sa désignation grecque on connait la Vierge Psikhosostriya et la Vierge Perivlepta.
La Vierge EleousaC'est la Vierge de Tendresse et de Miséricorde.Les visages de la mère et de l'enfant se touchent. Le type Eleousa peut se scinder en trois sous-types principaux : La vierge de Miséricorde, en grec Eleousa La vierge de Tendresse, en russe Oumilenie (attendrissement). La plus connue est la Vierge de Vladimir La vierge du doux baiser, en grec Glykophilousa |
Le type Elousa sert de modèle à la Vierge de Vladimir, à la Vierge du Don, à la Vierge de Feodor, à la Vierge de Yaroslavl, à la Vierge de Pochayev, à la Vierge Zhirovitskaya, Grebnevskaya, Akhrenskkaya entre autres.
La Vierge OranteCelle qui Prie.Cette représentation se rencontre déjà dans las catacombes des premiers chrétiens. La Sainte Vierge Marie est présentée généralement avec les mains levées au niveau de la tête et les bras pliés aux coudes. Dans les temps anciens, ce geste désignait un appel suppliant Dieu. La Vierge est présentée en buste et le Christ est placé sur sa poitrine dans un médaillon. La Vierge Orante, appelée aussi Panagia, a donné lieu à une variante, Platytera (la Vierge au Signe), qui est l'une des icônes les plus vénérées en Russie. |