Le
monastère Saint Nicolas Anapafsas | Le
monastère
Saint Nicolas Anapafsa des Météores
en Grèce est le premier que l'on rencontre sur la route qui
vient de Kastraki,
peu après la petite église de la Vierge Marie de Doupiani. Il a été fondé vers le milieu du XIVe siècle par le moine Nikanoras. A cause de la petite surface du sommet du pic rocheux, le batiment est construit sur trois étages. |
L'ascension vers le monastère se faisait par des echelles et le filet traditionnel avant que ne soient creusées des marches dans la roche.
Le
premier niveau du monastère habrite la chapelle
dédiée à Saint
Antoine, de très petite taille mais
très importante car elle est ornée
de restes de fresques du XIVe siècle. Il y a
également une crypte où
étaient conservés les manuscrits et les reliques. Le monastère a été entièrement renové en 1510 et l'actuel catholicon consacré à Saint Nicolas a été construit au second niveau par Dionysious. Il se compose d'une petite nef à la forme irrégulière, presque carrée, sans fenêtres, surmonté d'un petit dôme. Le narthex, qui se trouve devant la nef est plus spacieux. | Le
monastère Saint Nicolas Anapafsas |
Sur le troisième niveau, il y a l'ancien réfectoire décoré de fresques qui est utilisé comme salle de reception actuellement, la chapelle Saint Jean-Baptiste et l'ossuaire. Au sommet du rocher il y a le clocher de pierre.
A la fin du XIXe siècle il ne restait que cinq moines au monastère Saint Nicolas Anapafsa et quelques années plus tard il était déserté et tombait en ruine. Puis il fut bombardé en 1940-41 et ne fut restauré qu'en 1960. Toutes les fresques ont été nettoyées.
Le
monastère contient d'importantes peintures post-byzantines.
Sur le linteau de la porte d'entrée de l'église
il est écrit que la décoration
fut terminée le 12 octobre 1527. Il est également mentionné le nom de l'iconographe ce qui est très rare à l'époque. En effet, le peintre d'icône ou de fresque restait le plus souvent totalement anonyme. Fresques du Katholikon par Theophane le crétois |
Hagiographe
majeur du XVIe siècle de la peinture monumentale
de son
époque et maître de l'école d'iconographie
crétoise, le moine Theophanes
Strelitzas Bathas, plus connu sous le nom de Theophane le Crétois
(ne pas confondre avec Theophane
le Grec)
a influencé très longtemps la peinture
religieuse post-byzantine bien plus que tout
autre peintre
religieux.
Sur
la partie inférieure des fresques du
monastère Saint
Nicolas, il a inscrit son monogramme. Ce sont les seules
œuvres
que Théophanes le Crétois signa ; on ne
retrouvera pas sa
signature dans les autres monastères qu'il
décora,
notamment ceux du mont Athos.
La Sainte Face du Christ |
Les Noces de Cana | La
Vierge Marie qui prie |
En
1909, 43 codex ont été retrouvés dont
seulement 35
existent de nos jours. Il couvrent la période du XIe au XIXe
siècle. Les quelques manuscrits qui existaient au
monastère Saint
Nicolas sont conservés au couvent Saint Etienne
des Météores.