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Le Grand Météore | Saint Nicolas | Saint Etienne | Sainte Trinité | Varlaam | Roussanou |
Le
Monastère
Saint-Etienne
des Météores
est facile d'accès grâce à la
route qui a
été construite au XVe siècle et
réaménagée au XVIe siècle.
La situation de
ce monastère qui ressemble à une forteresse
permet une
vue dégagée sur la plaine de Kalambaka. Actuellement, c'est un couvent qui héberge des moniales depuis 1961. Il est probable que le premier ermite qui colonisa le pic rocheux au XIIe siècle, vers 1191-92, fut Ieremias (Jeremy). Il établit un refuge avec quelques cellules, une citerne pour recueillir l'eau et bâtit une petite chapelle. |
Les premiers religieux reconnus pour être les fondateurs du monastère remontent au XIVe siècle. Il y eut tout d'abord Antonios Katakouzinos (Antoine Catacuzène), fils du gouverneur serbe Nikiphoros (Nicéphore) et neveu de Symeon Uros, père de Ioasaph, un des fondateur du Grand Météore. Antonios était de déscendance byzantine par sa mère Marie, qui était la fille de l'empereur byzantin Jean VI Cantacuzene (Katakousinos VI), qui est mentionné dans un manuscrit liturgique écrit en 1404 sur lequel il est noté qu'il a été écrit par Antonios Katakouzinos, fondateur du monastère Agios Stefanos. Ce manuscrit fait partie des trésors du couvent.
Quant au deuxième fondateur au milieu du XVIe siècle, le moine Saint Philotheus (Philotheos) venu de Trikala, il est mentionné dans une lettre écrite par le patriarche de Constantinople, Ieremis I (Jeremie), comme étant le restaurateur du monastère Saint-Etienne. Son image est peinte dans la petite chapelle.
Saint
Haralambos | Zosimas, moine du
monastère de Esphigmenou
du mont Athos
qui venait du mont Pélion, montagne grecque du sud-est de la
Thessalie, relate que l'empereur byzantin Andronikos Palailogos
(Andronic III
Paléologue) qui régna de 1328
à 1341, vint en Thessalie
en 1333 et visita le monastère. Touché par
l'hospitalité de l'abbé et
des moines, il offrit des terres et une grande somme d'argent au
monastère. Plus tard, en 1545, le patriarche Ieremias rendit l'édifice religieux indépendant du diocèse de Stagi. Le nouveau catholicon fut érigé en 1789 et consacré à Saint Haralambos (Saint Charalanbos) |
C'est une église assez spacieuse d'une longueur de 20 mètres qui est aussi la plus récente des chapelles des Météores.
La petite chapelle du XVe siècle, décorée en 1545 par le moine Ioannis de Stagi, possède des peintures murales représentant des saints en pied et une Vierge Platytera (la Vierge Blachernitissa). Sur la gauche de l'entrée du narthex, l'Archange Gabriel est peint près d'Antonios Katakouzinos, le second fondateur du monastère, et sur la droite, l'Archange Saint-Michel est présenté avec le premier fondateur Philotheos.
Vierge
Platytera-Blachernitissa | Scène
du jugement dernier |
Le nouveau Katholikon, très endomagé durant la dernière guerre mondiale a du être presque entièrement restauré. Le célèbre peintre d'icones contemporaines Vlassios Tsotsonis a suivi la tradition de la peinture d'icône religieuse crétoise. On peut apprécier dans la nef son Christ Pantocrator ainsi que les quatre Evangélistes.
Aujourd'hui,
154
manuscrits du XIe au XIXe siècle sont conservés
dans le
musée. Un grand nombre d'entre eux sont
décorés de
miniatures, d'enluminures et de lettrines. Parmi les calligraphes et
les enlumineurs, le moine Eshaias
et le moine Anthimos
d'Ioannina ont travaillé vers le milieu du XVIIe
siècle.
Parmi
les manuscrits qui sont exposés, quatre feuillets
de parchemin datés du XVIe et XVIIe
siècle sont
remarquables grâce leur valeur paléographique. Ces
textes
sont des citations de l'Evangile selon Saint-Matthieu,
écrits en
majuscules.
C'est une riche collection d'anciens livres rares qui a été recencée par les moines. Il y en a 852 en tout qui traîtent des divers sujets tels que la littérature, la philisophie, la philologie, l'histoire et la théologie. Les trois plus importants et plus rares sont dans une vitrine ; ce sont les travaux d'Aristote, imprimés en 1498, les dictionnaires de Souda et de Varinus Phavorinus depuis 1411.
Comme tous les édifices de la région, il fut pillé et subit de graves dommages durant la seconde guerre mondiale
Dans le réfectoire du
monastère
Agiou Stefanou
qui a été transformé en
musée,sont exposés depuis quelques
années des
trésors
et des reliques précieuses, tels que des icônes
post-byzantines, des manuscrits rares, des
vêtements
sacerdotaux et
des Evangiles.
Un
grand nombres des manuscrits des monastères des
Météores
se trouvent actuellement à la Bibliothèque
Nationale d'Athènes.
Le crâne de Saint
Haralambos, offert par le prince roumain Vladislav de Wallachie,
est conservé au monastère.